L'amitié franco-britannique demeurera après le Brexit


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L’amitié franco-britannique demeurera malgré le Brexit

Sous l’impulsion du Président de la République, la France et ses partenaires européens ont
travaillé d’arrache-pied pour qu’un accord clair émerge et que le feuilleton du Brexit prenne
fin. L’accord ratifié par le Parlement européen le 29 janvier permet à la Grande-Bretagne de
sortir de l’Union européenne de manière organisée avec une période de transition durant
laquelle la relation future entre Londres et Bruxelles sera négociée sous l’égide de Michel
Barnier. Cette première étape franchie, l’Europe et le Royaume-Uni peuvent enfin s’atteler à
construire le futur : un défi d’une plus grande envergure.


Le 31 janvier au soir, le Royaume-Uni ne sera plus membre de l’Union européenne : c’est la
conséquence malheureuse de particularités britanniques, mais également de tendances qui
traversent toutes nos sociétés : inégalités territoriales, effondrement de la confiance en nos
institutions et partout, un sentiment diffus mais ancré d’inefficacité de l’action publique et
que notre capacité collective de choisir la société dans laquelle nous vivrons demain nous
échappe.


Le Brexit a pointé du doigt les faiblesses de notre Union et a mis en exergue la nécessité de
la reformer et de lui donner les moyens de répondre aux grands défis de notre temps. C’est
l’objectif que s’est donné notre pays : reconstruire une Europe puissance et souveraine en
mesure de peser dans un monde dominé par les géants.


Réussir cette ambition passe impérativement par la construction d’un partenariat ambitieux
avec le Royaume-Uni. Ce partenariat doit avant tout protéger notre Union, à commencer par
notre marché commun qui est la condition d’un avenir prospère. Il doit garantir la pérennité
des avancées écologiques, sociales et économiques de notre continent. Celles d’hier comme
celles de demain. En parallèle, il doit poser les bases d’une nouvelle forme d’association au
projet européen : un état intermédiaire entre « État membre » et « pays tiers » susceptible à
terme d’être un modèle pour d’autres pays non-membres de l’Union européenne.


Une véritable volonté politique est nécessaire pour réussir ce défi. Si tant est qu’elle fasse
défaut à Londres, notre pays est prêt à faire face à une absence d’accord. Depuis deux ans,
le gouvernement et l’Assemblée nationale ont mis en place une série de mesures visant à
protéger les droits des citoyens et à limiter les dégâts que causera inévitablement une sortie
sans accord sur la relation future.


Quelles que soient les conditions de sortie du Royaume-Uni, nous devons prendre du recul
sur ces évènements et distinguer la relation Londres-Bruxelles de la relation bilatérale entre
Londres et Paris. Celle-ci dépasse largement le cadre de la construction européenne. Le
Président de la République a souligné l’Histoire millénaire entre nos deux pays en annonçant
en 2018 le prêt de la tapisserie de Bayeux aux Britanniques.


Nous avons fait la guerre ensemble, nous avons fait la paix ensemble.


Les Britanniques demeureront nos alliés dans la résolution des conflits mondiaux au Conseil
de Sécurité de l’ONU, dont nous sommes les seules puissances européennes membres
permanents. Notre coopération en matière de défense, de sécurité et de renseignement                                        perdurera pour assurer la protection de nos concitoyens. Nos échanges culturels se
poursuivront à travers les jumelages entre nos communes ou nos universités, à travers les
séjours linguistiques et les visites touristiques.


A l’aune du Brexit, la relation franco-britannique reste solide et saura affronter les
soubresauts de cette transition. Comme le disait le Général De Gaulle, dont nous fêterons
cette année les 80 ans de l’appel du 18 juin, lancé depuis Londres : « On s'est aperçu qu'il n'y
avait pas de montagnes entre l'Angleterre et la France ; il y a seulement un canal. ». Ce canal
et son tunnel ne sont pas une frontière, mais un pont, témoin des liens millénaires et
inaltérables entre nos deux pays.

 


Cosignataires membres du Groupe d’Amitié France - Royaume-Uni :
 Alexandre Holroyd, Député des Français établis hors de France, co-rapporteur de la
mission de suivi Brexit au sein de la Commission des affaires étrangères
 Pierre-Henri Dumont, Député du Pas-de-Calais, co-rapporteur de la mission de suivi
Brexit au sein de la Commission des affaires étrangères
 Pieyre-Alexandre Anglade, Député des Français établis hors de France
 Michel Herbillon, Député du Val-de-Marne
 Brahim Hammouche, Député de la Moselle
 Bertrand Bouyx, Député du Calvados
 Huguette Tiegna, Députée du Lot
 Natalia Pouzyreff, Députée des Yvelines
 Jacques Marilossian, Député des Hauts-de-Seine
 Didier Le Gac, Député du Finistère
 Sebastien Nadot, Député de Haute-Garonne
 Jacqueline Dubois, Députée de Dordogne
 Carole Grandjean, Députée de Meurthe-et-Moselle
 Carole Bureau-Bonnard, Députée de l’Oise
 Aude Bono-Vandorme, Députée de l’Aisne
 Catherine Kamowski, Députée de l’Isère
 Jean-Marc Zulesi, Député des Bouches-du-Rhône
 Ludovic Mendes, Député de la Moselle
 Nicole Dubré-Chirat, Députée du Maine et Loire
 Damien Adam, Député de Seine-Maritime
 Hugues Renson, Député de Paris, Vice-Président de l’Assemblée nationale
 Elodie Jacquier-Laforge, Députée de l’Isère
 Arnaud Viala, Député de l’Aveyron
 Vincent Thiébaut, Député du Bas-Rhin
 Didier Quentin, Député de la Charente-Maritime


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